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L'île domestique s'avère ne pas être si isolée



Pendant le travail à domicile forcé dû à la pandémie de Covid-19, la plainte la plus fréquente des travailleurs était qu'ils manquaient de contacts sociaux avec leurs collègues. Cette absence a été confirmée par presque toutes les études menées dans le monde. Une communication récente de SD Worx indique que la moitié des travailleurs à domicile ne se sentent finalement pas si isolés sur leur ille domestique.

La moitié des Belges (51,3 %) affirment ne pas perdre le contact avec leurs collègues à cause du télétravail. C'est ce qui ressort d'une enquête internationale menée par SD Worx dans 10 pays, à laquelle plus de 1 000 Belges ont également participé. En revanche, 34,8 % d'entre eux ne sont pas de cet avis. Dans l'ensemble, 36% disent vouloir plus de contacts avec leurs collègues. Il est remarquable de constater qu'environ le même nombre d'employés, 37%, semblent ne pas avoir besoin du tout de contact avec leurs collègues !

Fortement différent
Un travailleur sur trois en France et dans les pays nordiques (Finlande, Danemark, Norvège) ne ressent pas le besoin de (re)voir des collègues au bureau. En Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni, les chiffres sont encore plus élevés. D'autre part, un groupe tout aussi important aime rencontrer ses collègues sur le lieu de travail cinq jours sur cinq.
Un Belge sur cinq souhaiterait davantage de contact avec son manager. C'est comparable au télétravail des Français, des Italiens et des Espagnols. Ce n'est qu'en Finlande que ce groupe est plus petit, à moins de 15 %. Ailleurs en Europe, un quart des salariés souhaiteraient voir davantage leur manager.
Katleen Jacobs, Business Manager HR Advisory chez SD Worx : « Le télétravail où les employés se sentent connectés existe certainement. Par exemple, la moitié des télétravailleurs ne perdent pas contact avec leurs collègues. Un sur trois fait l'expérience d'une moins bonne supervision à distance par son superviseur, tandis qu'un quart se sent plus contrôlé lorsqu'il travaille en ligne. L'individualité parle d'elle-même ici. Un bon leadership répond au travail hybride, prend en compte les différences entre collègues et connecte ».

Diriger en télétravail
Près de six employés belges sur dix (57,2%) déclarent ne pas avoir de problèmes mentaux dus au télétravail. Ce phénomène est particulièrement prononcé dans les organisations comptant jusqu'à 50 employés et dans les organisations de 250 employés ou plus. Pourtant, près d'un sur cinq (19,9 %) se dit sensible à ce phénomène, ce qui constitue une tâche supplémentaire à laquelle les managers doivent être attentifs. Mais plus d'un quart (27,5 %) des managers sont également plus stressés. Ils ont eux aussi besoin de soutien, car ils jouent un rôle important dans la création de liens au sein d'une entreprise.

Demande de coaching
Même après l'intégration du télétravail, la demande de conseils et d'orientation demeure. Par exemple, 1 employé sur 3 (29%) en Belgique indique qu'il est ouvert à plus de conseils sur le télétravail de la part de son organisation. En Espagne (40%), en Italie (34%) et en Norvège (33%), les salariés sont encore plus demandeurs. La demande de coaching est également plus fréquente chez les cadres en Belgique (40%) que chez les non-cadres (25%).

« Nous recommandons de développer une politique de télétravail basée sur trois piliers : productivité, connexion et compétence », conseille Bruce Fecheyr-Lippens, Chief People Officer chez SD Worx. « Prendre en compte l'individu et l'équipe, car chacun est différent. En tant qu'organisation, considérez dans quels groupes le télétravail offre un avantage pour la productivité et dans quelle mesure les employés et les managers ont les bonnes compétences pour cela ».
Eduard Codde
22-09-2022