STIB ROYAL ATRIUM
CHANGER DE LIEU, CHANGER LA CULTURE D'ENTREPRISE
La Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles
(STI B) a décidé de profiter de son emménagement dans un
tout nouveau siège social pour repenser complètement
l’organisation et l’environnement du travail au sein de
l’entreprise. Un remarquable exemple de la manière dont le
Facility management peut faire évoluer la culture d’entreprise
vers plus d’engagement individuel et collectif.
Employant près de 6.500 personnes
et en forte croissance (une
évolution de ses recettes propres
de 111% depuis 2000), l’opérateur de
transports en commun urbain de la Région
de Bruxelles-Capitale souffre néanmoins
de l’image médiocre et vieillotte
qu’on souvent les entreprises publiques
auprès du grand public et du secteur
privé. Une image que la réussite incontestable
du projet Work’In va sans aucun
doute faire voler en éclats. Work’In est
né de la volonté, vieille d’une dizaine
d’années déjà, des sphères dirigeantes
de l’entreprise de déplacer le siège
social de la STIB. A l’étroit dans une
série hétéroclite de bâtiments très âgés
autour de son siège social historique
de l’avenue de la Toison d’Or, la STIB
s’est lancée en juin 2005 à la recherche
d’un nouveau bâtiment, et a acheté en
juin 2006 le « Royal Atrium », en plein
centre de Bruxelles, en bordure de la
rue Royale.
Le 16 mars 2009, c’est dans un environnement
de travail complètement
novateur, voire révolutionnaire pour
de nombreux travailleurs, aménagé
selon la philosophie du Dynamic
Office proposé par Siemens, que les
750 employés du siège ont emménagé.
« Alain Flausch, directeur général
de la société, a d’emblée souhaité que
l’on profite de ce changement d’infrastructure
pour initier un changement
important de la culture d’entreprise », explique Luc Michiels, gestionnaire du
projet à la STIB. « Et le concept de Dynamic
Office est celui qui nous a semblé
le mieux correspondre aux valeurs
que l’entreprise veut porter : enthousiasme,
responsabilité et engagement,
ouverture d’esprit, transparence, esprit
d’équipe. »
Postes de travail partagés
Le Dynamic office fonctionne selon le
double principe du « shared-desk » et
du « clean-desk » : sur les 615 postes
de travail du Royal Atrium (soit un ratio
de 0,8 poste de travail par employé),
deux seulement sont attribués à une
personne fixe, ceux du directeur général
et du directeur-général adjoint. Tous
les autres sont libres, utilisés et partagés
au gré des besoins et nécessités du
travail. Cela implique que chaque poste
de travail doit être, à la fin de la journée,
complètement « nettoyé », libre de
tout document, archive ou effet personnel.
C’est, dès juillet 2007, l’association
momentanée Bopro-Assar-Tractebel
(et leurs sous-traitants Siemens et Global)
qui a été retenue pour la mission
d’assistance à la maîtrise d’ouvrage du
chantier de rénovation. Si le bureau
d’architecture Assar s’est occupé de la
rénovation, c’est le bureau Global (dont
Assar est l’actionnaire de référence)
qui a été chargé de l’aménagement intérieur
et de la mise en oeuvre in situ
des programmes de space planning.
« Siemens a mené les enquêtes initiales
devant définir les besoins généraux
des services, la macro-implantation, et
une analyse plus fine des besoins particuliers
de chaque service », explique
Alain Le Grelle, administrateur-délégué
de Global. « Ensuite, nous avons
été chargés, en collaboration avec eux,
de traduire ce programme dans l’aménagement
intérieur du bâtiment. »
Bench, Lounge, Cocoon
En respect des préceptes du Dynamic
Office, les postes de travail au sein du
Royal Atrium sont de trois types. Le
« Bench » est un poste de travail classique,
en espace ouvert, qui permet
d’accueillir quatre collaborateurs (2 fois
2 en face-à-face) ou six (2 fois 3) en cas
de « pics d’utilisation ». « C’est le poste
de travail que l’on, rejoint lorsqu’on doit
effectuer du travail administratif ne nécessitant
pas de s’isoler », explique Olivier
Henry, architecte d’intérieur chef de
projet chez Global. « Il permet aussi aux
personnes de communiquer aisément et
travailler ensemble. » Pour des tâches
nécessitant une plus grande concentration,
on trouve le « Lounge ». Un poste
de travail du type banquette plus table,
séparé de l’open space par une cloison
demi-hauteur sur au moins deux de ses
faces. Enfin, le « Cocoon » est un espace
de travail complètement isolé par des
cloisons complètes, vitrées, qui permet
aux collaborateurs de bénéficier d’une
séparation nette pour des tâches de
concentration intense ou nécessitant un
haut niveau de confidentialité.
Chacun de ces postes de travail est
équipé d’un point d’ancrage destiné à
accueillir le PC portable dont dispose
chaque collaborateur et l’ensemble
du bâtiment est couvert par un réseau
informatique sans fil de dernière génération.
Chaque poste est également
doté d’un téléphone fixe fonctionnant
selon la technologie VoIP (Voice Over
Internet Protocol). Les collaborateurs
disposent d’un code d’accès personnalisé
qui leur permet de se connecter
sur n’importe quel téléphone pour y
importer leur numéro d’appel et leur
configuration personnelle. Et chaque
collaborateur dispose également d’un
« locker » personnel où il range ses affaires
en dehors des heures de travail
afin de libérer complètement les espaces
de travail. Sur les plateaux, on
trouve aussi des espaces « copy corners »
accueillant les photocopieuses multifonctionnelles
et le bâtiment abrite une
vingtaine de salles de réunions (de 8 à
56 personnes) équipées de technologies
audiovisuelles et modulables.
Flexibilité et communication améliorées
« Cette organisation du travail nous a amené
une très grande flexibilité, », explique
Luc Michiels. « Quand quelqu’un doit
effectuer une tâche, il peut choisir l’environnement
de travail le plus adapté à
celle-ci. Il a permis au management de
mettre en place une culture du résultat,
une gestion plus efficace des agendas
personnels et un meilleur fonctionnement
des réunions de travail. Par
ailleurs, la communication au sein de
l’entreprise a été largement facilitée : il
n’y a plus guère de barrières physiques
et psychologiques entre les collaborateurs
et les différents services de l’entreprise.
»
Un souci de « lever les barrières » que
l’on retrouve dans la gestion de l’accueil
des visiteurs qui, tous, passent par
un espace « Agora », que l’on trouve à
chaque étage. Des espaces semi-publics
qui ont aussi été pensés comme de véritables
« vitrines » sur l’entreprise, d’où
l’on peut observer de nombreux postes
de travail.
Transparence et confort
Enfin, un traitement esthétique pointu
a été effectué par Global.« Assar a
d’abord fait tout un travail pour rendre
le bâtiment beaucoup plus lumineux
et aéré » explique Olivier Henry. « Ils
ont supprimé des allèges, les nombreuses loggias du bâtiment et ont recréé
de nombreuses passerelles entre
les deux ailes principales du bâtiment.
Pour l’aménagement intérieur, nous
avons opté pour un mobilier sobre, intemporel.
Mais avec, à côté de ça, une
certaine vitalité, énergie, que nous installons
grâce à quatre couleurs que l’on
retrouve dans tout le bâtiment : rouge,
orange, bleu clair et gris. »
Préparé par de nombreuses formations,
visites de chantier, par un travail intense
aussi sur l’évolution des modes
de management permis (et obligés) par
la nouvelle organisation du travail, ce
changement révolutionnaire dans l’environnement
et la gestion du travail
a, selon Luc Michiels déjà prouvé son
utilité : « Il n’était pas évident d’opérer
ce changement radical d’organisation
du travail dans une entreprise
comme la STIB. Et il y a eu bien sûr au
départ quelques réticences parmi des
membres du personnel. Mais les enquêtes
de satisfaction que nous avons
effectuées récemment prouvent que le
concept de Dynamic Office a été très
bien accepté par une large majorité du
personnel, qui est également très satisfait
des conditions de confort du nouveau
bâtiment. »
Partenaires et fournisseurs ayant participé au projet
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GLOBAL DESIGN & BUILD
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RÉNOVATION & PARACHÈVEMENT INTÉRIEUR
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