NORPAC
Communication et flexibilité avant tout
A la fin de l’an passé, Norpac a intégré son siège flambant neuf de Villeneuve d’Ascq.
Le déménagement a été, pour la société de construction française, l’occasion idéale
pour repenser l’aménagement des bureaux. Ouverture et écologie sont ici les
mots-clés. Un travail à la mesure des compétences d’Exode…
Lors de la construction de ses nouveaux
bureaux, Norpac poursuivait
un double objectif. D’une
part, la totalité du bâtiment (tant à l’extérieur
qu’à l’intérieur) devait être écologique.
Le choix de matériaux « verts »
était donc extrêmement important.
D’autre part, l’entreprise voulait que
l’aménagement de l’espace de bureaux
contribue à une organisation plus communicative
et à une ambiance de travail
plus agréable. Après la sélection
d’un entrepreneur qualifié pour la
construction du nouveau bâtiment,
Norpac est parti, avec ce double message,
rendre visite à divers bureaux
d’architectes (en France et en Belgique)
pour l’aménagement des quattre étages.
Finalement, c’est la proposition de
concept d’Exode Architecture (La
Hulpe) qui répondait le mieux aux objectifs
du donneur d’ordre et à l’image que
ce dernier entend diffuser. De plus, ce
bureau dispose d’une longue expérience
et d’un savoir-faire dans le domaine du
« workplace design », ce qui donnait à
Norpac la garantie que la collaboration
mènerait au résultat recherché.
Pas à pas
Christophe Erkens, directeur et fondateur
d’Exode Architecture : « Depuis des
années, les collaborateurs de Norpac
travaillaient dans leur propre bureau
fermé ou dans de petits open spaces.
Il fallait que cela change. L’expérience
nous a en effet appris que le secteur de
la construction exige un aménagement
de bureaux flexible, ouvert et communicatif.
Il faut pouvoir déplier les plans,
les équipes de projet doivent avoir de
l’espace pour se réunir, des postes
de travail supplémentaires doivent
pouvoir être créés lorsque les chefs
de projet reviennent des chantiers…
» Lorsque la proposition de concept
d’Exode a été acceptée en avril 2008
(avant la construction du bâtiment lui-même),
le bureau a décidé d’élaborer le
design intérieur par étapes. Dans une
1re phase (macroscopique), les espaces
fixes ont été déterminés : salles de réunion,
coins imprimantes, cage d’escalier
et local IT. Leur implantation, à
chacun des quatre étages, ne pouvait
être modifiée, contrairement au reste
de l’intérieur qui devait être totalement
flexible.
Avant d’imaginer, sur papier, le contenu
concret de chaque plateau, Exode
a mené une série d’entretiens avec
tous les responsables de service. Sur
la base de leur feed-back, différents
types de collaborateurs ont été définis
(dirigeants, vendeurs, forces administratives, ingénieurs, chefs de chantier),
chacun avec leurs propres besoins et
attentes. Exode a développé ensuite le
concept microscopique : 333 postes de
travail ont été créés, les armoires d’architectes
positionnées, les « coffee corners
» et espaces « lounge » implantés. La
place attribuée à chaque division dans
le bâtiment tenait à son tour compte
des besoins spécifiques de Norpac. Les
services qui collaborent souvent ont été
placés à proximité les uns des autres.
Les départements qui reçoivent beaucoup
de visiteurs ont été installés aussi
près que possible de l’entrée. C’est ainsi
que la direction a quitté sa tour d’ivoire
pour trouver place au 1er étage, juste au-dessus
de la réception. Cet emplacement
central permet non seulement au personnel
comme aux visiteurs d’accéder
plus vite au management mais contribue
aussi à économiser l’ascenseur, ce qui
s’inscrit dans la philosophie de l’entreprise
qui était de déménager vers un bâtiment
consommant peu d’énergie.
Flexibilité
C’est avec ce concept flexible sous le
bras qu’Exode s’est rendu chez le client.
Dans cette phase, un rôle important a été
réservé aux collaborateurs de Norpac.
Ils avaient en effet la possibilité d’aménager
leur espace de travail selon leurs
besoins spécifiques tout en partant du
projet d’Exode : les postes de travail et
espaces lougne pouvaient être inversés,
les parois de séparation déplacées ou
supprimées. Ceci, il est vrai, en concertation
avec le bureau d’architectes et
sans s’écarter de la typologie proposée.
La principale difficulté qui a dû être surmontée
pendant ce processus a été de
convaincre les collaborateurs que l’objectif
n’était pas de reproduire leur environnement
familier. Cette interaction
intensive a finalement débouché sur un
aménagement définitif qui donnait satisfaction
tant au client qu’à l’architecte.
Communication d’abord
Dans le choix du mobilier et des matériaux,
Exode a toujours tenu compte de
l’importance de l’interaction entre les
collaborateurs. « C’est pourquoi, par
exemple, nous n’avons pas opté pour
des bureaux individuels, mais pour des
« benches » où peuvent travailler 4 à 6
personnes. Cette solution crée non seulement
une impression d’ouverture, mais
offre aussi suffisamment d’espace pour
déployer des plans. De plus, des postes
de travail supplémentaires peuvent aisément
être rajoutés aux « benches » et
des équipes de projets peuvent s’y rassembler
», déclare Christophe Erkens.
Par ailleurs, les armoires d’architecte
basses et les parois en bois perforés et en
verre couleur opale font en sorte que les
dirigeants ne soient jamais totalement
séparés de leurs collaborateurs, ce qui
favorise la communication avec eux.
Les parois de verre à mi-hauteur sont,
en outre, multifonctionnelles : elles absorbent
le bruit, assurent une scission
virtuelle de l’espace et peuvent être
utilisées comme instrument de travail.
Des bandes métalliques y sont en effet
apposées sur lesquelles des plans peuvent
être fixés. Elles comportent aussi
un petit bac de feutres pour faire des annotations.
Ou comment une paroi de séparation
devient un outil extrêmement
interactif !
La structure ouverte de chaque étage est
encore renforcée par l’intégration d’espaces
‘lounge’ et de tables hautes pour des réunions informelles. Même en cas
d’occupation maximale, les collaborateurs
n’ont donc pas l’impression d’une
trop grande promiscuité. Grâce à l’utilisation
de parois semi transparentes, les
salles de réunion (les seuls espaces totalement
fermés) ne sont pas non plus
des box complètement isolés.
Intérieur vert
Le nouveau siège de Norpac se situe
dans l’Ere Park de Villeneuve d’Ascq.
Cette zone industrielle au nord de Paris
a obtenu les labels HQE (Haute Qualité
Environnementale) et BBC (Bâtiment
Basse Consommation). Une attention
particulière a donc été portée sur les
aspects énergétiques du nouveau siège
principal de Norpac, tant sur le plan du
chauffage que de l’éclairage, de l’isolation
ou de la ventilation. Cette dimension
« verte » n’a pas seulement joué un
rôle de premier plan dans la construction
du bâtiment lui-même, mais l’aménagement
des bureaux devait lui aussi
répondre à ce critère. Christophe Erkens
: « Nous avons opté à l’intérieur
pour des matériaux écologiques, exclusivement
: des peintures aux colles en
passant par des parois de séparation en
bois véritable. Un système d’éclairage
astucieux permet en outre de réaliser de
sérieuses économies d’énergie. Au lieu
de lampes au plafond, nous avons choisi
des exemplaires sur pied sur chaque
« benches » et des lampes à suspension
sur les parois. Celles-ci génèrent une
lumière directe et indirecte, s’allument
et se coupent automatiquement
selon le personnel présent et la clarté
est adaptée en fonction de la luminosité
extérieure. Les grandes vitres du
côté nord limitent d’ailleurs la quantité
de lumière artificielle nécessaire. Côté
sud, elles sont protégées par un auvent.
Conséquence : il faut moins rafraîchir
en été. Pour limiter la nuisance sonore,
nous avons opté pour des dalles de tapis,
un plafond absorbant et des parois
de séparation ainsi que des armoires
pour archives en bois perforé. »
Responsabilité sociétale
Enfin, Norpac n’a pas seulement pris ses
responsabilités par rapport à l’environnement,
la société a aussi veillé à ce que
le bâtiment soit parfaitement accessible
aux malvoyants et aux moins valides.
C’est ainsi que la réception réalisée sur
mesure a été en partie surbaissée, que
le revêtement de sol devant l’ascenseur
a été adapté, qu’une plaque métallique
avec du texte en braille a été incorporée
à la rampe d’escalier… Pour Norpac,
la responsabilité sociétale ne se limite
pas seulement aux chantiers où elle est
active, l’entreprise de construction applique
aussi cette philosophie au sein
de son propre siège.
Partenaires et fournisseurs ayant participé au projet
WORKPLACE DESIGN & BUILD
-to-del-EXODE ARCHITECTURE
Workplace, Design & Build
reportages les plus récents